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 - 24 avril 2024 - Sainte Marie-Euphrasie Pelletier
Date : samedi 26 juillet 2014
La m餩tation

 

Les méditations

Discours en paraboles : l'ivraie

Evangile selon St Matthieu, chapitre 13, 24-30

Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla.
Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi.
Les serviteurs du maître vinrent lui dire : ’Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?’
Il leur dit : ’C’est un ennemi qui a fait cela.’ Les serviteurs lui disent : ’Alors, veux-tu que nous allions l’enlever ?’
Il répond : ’Non, de peur qu’en enlevant l’ivraie, vous n’arrachiez le blé en même temps.
Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier.’ »

Prière d'introduction
Les cieux proclament la gloire de Dieu, le firmament raconte l’ouvrage de ses mains. Le jour au jour en livre le récit et la nuit à la nuit en donne connaissance. Pas de paroles dans ce récit, pas de voix qui s’entende ; mais sur toute la terre en paraît le message et la nouvelle, aux limites du monde (Psaume 18, 2-5).
Seigneur, Dieu de l’univers, à toi appartient la création tout entière. Elle révèle ta splendeur, tu te prépares une moisson, dont nous sommes les serviteurs. Que se fasse ta volonté.

Demande
Donne-moi Seigneur, de grandir dans le bien sans me laisser étouffer par le mal ; ne permets pas que j’accuse les autres de péchés, que je commets moi-même et desquels je me justifie.

Points de réflexion

1. « Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ». Dans cette parabole du Royaume, Jésus décrit un acte de sabotage de la part de l’ennemi. La semence, que celui-ci jette dans le champ du Seigneur, possède les mêmes potentialités que la Parole divine. D’où vient-elle ? Elle provient d’une volonté opposée au Seigneur ; elle cherche à détruire son œuvre. Elle se présente sous forme de suggestion mensongère, d’une intention tordue.
L’ennemi surprend les âmes lorsque leurs gardiens sont endormis, c’est-à-dire la conscience. Si l’ennemi apparaissait sous le jour d’une conscience instruite, le gardien ne dormirait pas ; s’il se présentait à visage découvert, elle lui interdirait le passage, si elle avait été formée au discernement, par la méditation de la Parole de Dieu, elle l’aurait démasqué. Mon esprit est-il endormi ? Ces versets du psaume qui suit reflètent-ils la vigilance de mon âme ? « J’espère le Seigneur de toute mon âme ; je l’espère, et j’attends sa parole. Mon âme attend le Seigneur plus qu’un veilleur ne guette l’aurore. Plus qu’un veilleur ne guette l’aurore, attends le Seigneur, Israël » Psaume 129, 5-7.

2. « Il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla ». Une des obscurités de notre époque, la nuit de la conscience chrétienne, est d’avoir nié l’existence du diable et d’avoir réduit le problème du mal à des catégories psychologiques et sociologiques. Le démon s’est masqué de rationalisme, réduisant une partie de la révélation biblique à des fables mythologiques, issues d’une culture antique primitive, ou à des fantaisies subjectives et, à la limite, superstitieuses. La signification de la Parole d’Évangile est neutralisée par l’ivraie de l’incrédulité contemporaine, jetée dans nos âmes ; et elle fait ses ravages. Et moi, est-ce que je vois l’ivraie dans mon âme ?

3. « Veux-tu que nous allions l’enlever ? ». Si Jésus demande de ne pas arracher l’ivraie pour ne pas abîmer le bon grain, il se réfère à une fâcheuse habitude de faire des procès les uns contre les autres. Le mal sera toujours présent dans le champ de ce monde, jusqu’au temps de la récolte. Particulièrement ciblées sont les bonnes œuvres, celles de Dieu. Dieu n’attend pas que l’on nie le mal, mais qu’on renonce à s’en faire justicier, car lui seul connaît la situation en profondeur. Dieu seul peut sonder « les reins et les cœurs » (cf. Jérémie 17, 10). Lui, Jésus, le juste Juge, jugera à la fin des temps en toute objectivité et fera le tri. Anticiper le jugement reviendrait à accomplir le plan de l’ennemi, c’est-à-dire à détruire la récolte tout entière. Et moi, à l’égard de mes frères, chrétiens ou non, particuliers ou institutions, d’aucuns plus pécheurs que moi, suis-je dans la logique d’accusation ou dans la logique de la miséricorde ?

Dialogue avec le Christ
Jésus-Christ, Fils de Dieu, ta Parole tombe dans mon cœur, déjà habité par de nombreux liens avec le monde et parfois blessé par le mal. Purifie-le par la force de l’Esprit et protège-le de tout esprit de jugement et d’accusation, qui ne vient pas de toi. Je veux te bénir et bénir la grandeur de tes œuvres, à la gloire de Dieu le Père, elles qui grandissent, non pas malgré le mal, mais grâce à ta miséricorde qui est encore plus grande que toute œuvre mauvaise. Afin que ce grain d’espérance soit profondément enfoui en mon âme, je me consacre tout entier à ton divin cœur, toi qui est Dieu et qui nous sauves pour les siècles sans fin. Amen.

Résolution
Je prierai pour mes ennemis et remettrai en cause tout jugement accusateur qui surgit dans mon cœur.



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