La messe expliquée
La préparation pénitentielle
« La première parole du juste est de s’accuser lui-même » dit le sage (Proverbes 18,17, Vulgate). Nous commençons notre célébration en reconnaissant que nous sommes pécheurs. Mis en présence de la sainteté de Dieu notre réflexe est celui de Simon Pierre : « éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur »(Luc 5,8).
Nous ne sommes pas à la hauteur des mystères que nous célébrons ; on n’est jamais de plain-pied avec Dieu.... La première prière de l’office est comme un grand SOS lancé vers le Ciel : « Dieu viens à mon aide, Seigneur à notre secours ! »
Par la récitation du Confiteor, nous confessons que nous avons péché en pensée, en parole, par action et par omission. La messe est un moyen ordinaire de remise des péchés véniels. Par notre sincère participation à l’Eucharistie nos péchés légers et quotidiens sont effacés. Saint Ambroise disait à ses fidèles : « toi qui pèches chaque jour, communie chaque jour ! »
En reconnaissant nos péchés, nous nous frappons la poitrine. Cette percussion rituelle revient trois ou quatre fois durant la célébration (Confiteor, Nobis quoque, Agnus, Non sum dignus). C’est un très beau geste biblique qu’il serait dommage de négliger. C’est le geste du publicain dont la prière toute d’humilité est agréée par Dieu (cf Luc 18,13). C’est un acte de contrition. Etymologiquement, en effet, contritus veut dire broyé. Par ce coup pectoral nous voulons broyer nos coeurs de pierre en nous souvenant des paroles du psalmiste : « Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu,un coeur brisé et broyé. » (Ps 50,19)