La messe expliquée
La profession de foi (Credo)
Après l’homélie on garde un moment le silence pour méditer ce qu’on vient d’entendre (cf PGMR n°23). Après quoi, le dimanche et les jours de solennité, on récite le Credo. Tout le peuple répond par cette unanime profession de foi à la Parole de Dieu qui vient de lui être adressée. Cette communion de l’Eglise dans la foi est le fondement de la communion de l’Eglise dans la charité, fruit essentiel de la messe.
A vrai dire la récitation du credo n’a été introduite que tardivement et progressivement dans le rituel de l’eucharistie (au XIème siècle à Rome). La vraie « profession de foi » n’est-ce pas la liturgie elle-même ? Ce n’est pas uniquement à l’Anamnèse mais par toute la célébration que nous « proclamons le mystère de la foi » ! Lex orandi, lex credendi ! La manière de célébrer et de prier est la manière de croire.
Les deux symboles que contient aujourd’hui le missel n’ont pas été composés pour la messe. Très anciens, ils sont d’origine baptismale. Le Symbole de Apôtres d’une concision bien romaine pourrait remonter au IIème siècle. Le Symbole de Nicée-Constantinople, plus long et plus oriental, est l’oeuvre, comme son nom l’indique, des Conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381).
Tous les fidèles s’inclinent profondément lorsqu’ils disent que le Fils de Dieu a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait homme. Devant la grandeur de ce mystère de l’Incarnation qui trouve en quelque sorte dans l’Eucharistie son prolongement, tout chrétien se prosterne.
Ces textes portent le nom de Symbole parce qu’ils unissent tous les chrétiens dans la confession d’une même et seule foi (cf Ep 4,4). En grec sym-bolos signifie ce qui rassemble. C’est le contraire de dia-bolos, le diable, c’est-à dire celui qui divise et disperse ! L’unanimité de l’Eglise qui professe le Symbole fait fuir le diable ....