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 - 24 avril 2024 - Sainte Marie-Euphrasie Pelletier
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Les témoignages

Pascal : "j’ai laissé sortir mon désespoir...et je me suis senti aimé"

Pascal, enfant abandonné, devient un "enfant à problèmes". Son premier vol : un billet de banque. Puis vient sa première arme à feu, sa première banque, son premier coffre-fort, sa première seringue... Dans cette spirale infernale, de violence et de haine, le Christ est venu à sa rencontre... Aujourd’hui, Pascal a changé de vie et en témoigne.

J’aimerais savoir par où commencer, mon histoire pourrait être celle de n’importe qui. Ce que me rappelle mon enfance, ressemble à une longue marche sur un sentier épineux et solitaire, non je n’ai pas de souvenirs d’enfant ou bien ceux-ci sont si loin... si loin !

En venant au monde le ciel s’ouvrit pour moi, je découvrais la lumière, une femme me portait, blotti contre son sein, cette lumière me fascinait et cette chaleur me rassurait. Mes yeux ne pouvaient discerner le visage de celle qui me serrait contre elle, mais je savais déjà qu’elle m’avait offert le cadeau de la vie, mais était-ce-elle qui me l’offrait, allait-elle rester ma protection ?

Moins de six mois s’écoulèrent et le visage que je commençais à connaître me quitta, je devins un fardeau pour elle et son compagnon, cette main dans mes cheveux disparut, la voix grave qui lui parlait ne se fit plus entendre, elle était partie, ils avaient disparus, ce fut l’abandon !

C’est un trou noir, un vide, quelques flash de joie sans visages a identifier, puis subitement, me voilà sur mes jambes, du haut de mes huit ans, sans autres souvenirs. Je suis là, chez cette dame qui me garde, mes yeux voyagent sur un meuble de la cuisine, un billet est là m’attendant, ne devrais-je pas dire me tentant ! Discrètement je m’en empare, le cache dans ma poche, "pas vu, pas pris" hop-là ! Il est mien.

La journée se passe bien, puis vint le soir, la personne chargée de me garder vient me chercher. De retour chez elle, tout allait bien, quand une heure après on frappa à la porte ! C’était la nourrice, celle-ci parla longuement avec cette dame qui me gardait, toutes deux vinrent vers moi, me saisirent et découvrirent dans mes poches mon précieux butin ! Je ne me rappelle que d’une chose, les cris, les claques, les pleurs, les coups. Voilà mon premier larcin, puis à dix ans, le vol de la coopérative de l’école, le résultat fut le même que le précédent, ce qui me toucha fut les larmes de ma maîtresse d’école, celle-ci m’aimait beaucoup. Ce fut le juge pour enfant, et de retour à la maison à nouveau les cris. L’argent ne me servait à rien, une fois ce trésor entre mes mains, sa valeur n’avait aucun intérêt pour moi, je ne le dépensais même pas.

Je crois que le pire commença ce jour là. Mon passage au juge pour enfant m’avait donné une notoriété à l’école, dans la cité, les coups et les cris reçus m’avaient endurcit. J’étais aux regards des adultes, une graine de voyou et aux yeux de ceux de mon âge, un dur ! Enfin j’étais reconnu, craint par les uns, donc pas abandonné dans l’ignorance et estimé par les autres.

Ce fut vers mes dix, onze ans que je me mis à traîner les rues, avec une petite bande nous allions agresser des prostituées. J’étais le plus jeune, mais les grands de ma cité m’avaient adoptés, j’avais une famille et je n’allais pas la décevoir ce coup-ci, même si les autres disaient que rien de bien ne sortirait jamais de moi. Très vite, je voulus leurs ressembler, je commençais mes premiers cambriolages et j’étalais aux yeux des grands de la cité, mes richesses. Puis vinrent mes premiers coffres forts, la nuit dans des entrepôts, c’est ainsi que dans un de ces coffres j’eut ma première arme a feu. J’avais une arme ! J’étais comme les grands et plus personne ne pouvait me frapper ou élever la voix sur moi. Il y avait déjà bien longtemps que les gens n’avaient plus de pouvoir sur moi.

Vers dix sept ans, ce fut la prison pour mineurs à Fleury Mérogis. En prison, j’avais malgré le manque de liberté, le sentiment d’être avec les miens, comme si tous ces prisonniers étaient ma famille et cela me rassurait. Au bout de plusieurs mois je retrouvais la liberté et encore une fois ma renommée à la cité fut faite, j’étais accueilli comme un brave, un héros.

Puis elle fit son entrée, pas avec un grand bruit ! Elle prit l’apparence d’être une amie, légère et troublante, mais la vérité est autre, elle fait du bruit dans la bouche de celui qui en manque, hurle sur son lit d’hôpital, suppliant pleurant ! Elle n’est pas l’amie tant recherchée, cette fumée ou cette seringue qui cache son véritable visage celui de la mort. Mon amie, la drogue, fut ma compagne durant de longues années, peut-être pas si longue pour toi, mais pour moi !

Il y eut des attaques à mains armée, des agressions, des rixes, des punitions, de la prison, la liste est si triste permet moi de ne pas tout énumérer.

Puis vint l’armée, de la prison à la caserne, même là, ce fut, vols, drogues, prisons. Mon existence était un échec !

J’avais rattrapé les grands de ma cité, je peux même dire que je les avais dépassés, nombre d’entre eux sont morts de façon violente ou par la drogue, allongés au fond d’un trou. J’étais seul, mon cœur était vide et j’avais tant envie d’être aimé !

Le Seigneur Jésus-Christ m’a arrêté, je creusais ma tombe avec mes mains et mon cœur se noyait sous mes larmes. Il a un jour permis que je rencontre une personne qui me parla cet amour que Jésus nous porte, et que cela le mena a donner sa vie pour nous et pour MOI aussi (pour toi aussi). J’ai pu pleurer ce jour là, j’ai laissé sortir mon désespoir et je me suis senti aimé, immédiatement par lui sans rien à avoir à prouvé de moi-même. Je n’ai pas vu son regard, mais lorsque je le cherche, il me suffit de fermer les yeux et je le vois, se tenant là et m’ouvrant les bras. Il a transformé ma vie, il a illuminé de sa présence ma solitude.

Ce Jésus-Christ ma délivré de la drogue, de mes vielles habitudes, oui, j’ai encore du chemin, mais il me tient la main et si mes genoux faiblissent ! Il me relève, il est mon Frère, mon ami, mon roi !

Un homme m’a dit que je devais continuer ma route, rentrer en terre promise, cela m’a fortifié, de savoir par la bouche de cet homme, que mon Dieu a encore des choses en réserve pour moi. Que Dieu bénisse ce couple âgé ! Ami, j’ai couru au milieu des scorpions, des serpents et des épines, comme toi peut-être en ce moment, à chaque fois les dards, les morsures, les plaies gangrenaient mon cœur et mon âme, la mort était au bout de la course.

Arrête de courir, et tourne-toi, regarde-le ! Les bras restés pour l’éternité grands ouverts pour t’accueillir, te serrer contre lui et t’indiquer une nouvelle route, un nouveau départ...

Son nom c’est JESUS-CHRIST.

Pascal


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