Les méditations
« Tu es mon Fils bien-aimé »
Saint Marc 1, 7-11
Jean-Baptiste proclamait dans le désert : « Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés dans l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. » Or, à cette époque, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et se fit baptiser par Jean dans le Jourdain. Au moment où il sortait de l’eau, Jésus vit le ciel se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Du ciel une voix se fit entendre : « C’est toi mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai mis tout mon amour. »
Prière d’introduction Viens Esprit Saint, remplis-moi de tes dons. J’ai eu la grande grâce de renaître par toi au moment de mon baptême : reste avec moi !
Demande Seigneur aide-moi à me rendre compte que toutes les grâces que tu m’accordes trouvent leur source dans mon baptême. Aide-moi à vivre avec le désir de mieux te connaître, de mieux t’aimer et de mieux te servir.
Points de réflexion
1. Le baptême du Seigneur.
La fête du baptême de Jésus-Christ est le huitième et dernier jour de l’octave de la solennité de l’Epiphanie, célébrée dimanche dernier. Il est de tradition de célébrer l’octave des grandes solennités. En commémorant ainsi ces grandes fêtes, l’Eglise veut leur donner une signification plus ample, plus profonde. Epiphanie veut dire « manifestation ». Pour les premiers chrétiens, l’Epiphanie ne prenait pas uniquement le sens de manifestation du nouveau-né Jésus aux sages de Bethléem. Cette fête rappelait aussi les diverses façons que le Christ utilise pour nous révéler qu’Il est la Vérité. La Liturgie des Heures nous rappelle les trois miracles de ce jour-là : l’étoile conduisant les mages à l’étable, le Christ accomplissant son premier miracle à Cana en changeant l’eau en vin et le Christ manifestant le désir de recevoir le baptême de Jean dans le Jourdain. Tous ces signes sont des « épiphanies » par lesquelles nous arrivons à reconnaître Jésus comme ‘Dieu-parmi-nous’, notre frère et notre Sauveur.
2. Point n’est besoin du baptême.
Il est évident que le Christ n’avait pas besoin du baptême. Il était innocent et le baptême de repentance et de conversion que donnait Jean n’avait aucun effet sur lui. En voyant le Christ venant vers lui, Jean le Baptiste reconnaît qu’il n’est pas digne de le baptiser. Les Pères de l’Eglise ont vu dans le désir du Christ d’être baptisé une transformation du sens du baptême : du symbolisme du baptême de Jean à une transformation intérieure propre à nous permettre de recevoir du Christ la grâce sacramentelle du baptême. Le Christ ne cherchait pas à être purifié par les eaux mais de purifier les eaux par la vertu purificatrice de son corps, les préparant ainsi à transmettre la puissance du baptême, à le sanctifier et à ensevelir Adam, le vieil homme, dans ces mêmes eaux.
3. Les cieux s’ouvrirent. Le Christ est venu nous ré ouvrir les portes du ciel. Le Père envoie son Esprit nous donnant ainsi, par ce sacrement, la possibilité d’entrer dans l’amour trinitaire partagé par le Père, le Fils et l’Esprit Saint. Voilà la porte d’entrée dans l’Eglise et dans sa vie. Par ce sacrement, nous devenons héritiers de son royaume, non pas par quelque mérite de notre part mais par une renaissance spirituelle dans le Christ. Jésus a dit : « personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu. » (Jean 3,5).
Dialogue avec le Christ Seigneur, Jésus-Christ, tu m’as fait le don de ta vie par la puissance de l’Esprit Saint. Je te rends grâces de ces dons et je veux qu’ils croissent en moi chaque jour. Garde-moi près de toi. Inspire-moi un désir plus ardent à être un apôtre zélé et sauveur d’âmes.
Résolution Je chercherai à dire à quelqu’un - quelqu’un qui n’est pas baptisé ou qui n’a pas voulu faire baptiser son enfant- quelles sont les grâces et les possibilités qui sont offertes à l’âme par le baptême.
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