21 novembre 2024 -
Les méditations
La gloire du charpentier
Saint Matthieu 13, 54-58
Jésus alla dans son pays, et il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement et disaient : « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? N’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? Alors, d’où lui vient tout cela ? » Et ils étaient profondément choqués à cause de lui. Jésus leur dit : « Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie et dans sa propre maison. » Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi.
Prière d’introduction Père très saint, je viens pour prier. Je crois en toi. Je désire ardemment faire l’expérience de ta présence dans ma prière. Aide-moi à surmonter ma léthargie spirituelle.
Demande Seigneur Jésus, ton père adoptif, saint Joseph, t’a aidé à te préparer à ta mission rédemptrice. Qu’il m’aide à imprégner ma vie entière de ton Esprit et à offrir mon travail au Père par toi !
Points de réflexion
1. Le travail : valorisant ou avilissant ? Etre le fils d’un charpentier n’était pas, aux yeux des nazaréens, une marque en faveur de Jésus. Cependant, aujourd’hui l’Eglise célèbre Joseph le charpentier, un simple travailleur manuel. Il a été nommé le saint patron de l’Eglise universelle par le pape Jean XXIII, qui avait une grande dévotion pour saint Joseph. Les nazaréens sont passés à côté d’un point fondamental. Tout travail honorable, même d’aspect modeste, fait partie du projet créateur de Dieu. Il commande à l’homme de continuer son travail de création, "soumettant la terre" (Genèse 1, 28) afin de la rendre féconde pour la famille humaine. Le travail anoblit, s’il est accompli dans cet esprit. Le jour du jugement, Dieu prêtera beaucoup plus d’attention à l’esprit avec lequel le travail est fait, bien plus que s’il est accompli en costume trois pièces ou en bleu de travail, avec un ordinateur dernier cri ou une serpillière.
2. Le travail en tant que prière. Nous avons tous une tendance à compartimentaliser notre vie. Nous prions à l’église ; nous travaillons au bureau ou à l’usine... et les deux se rencontrent rarement. Saint Joseph, cependant, était différent. Il n’était pas une âme divisée qui ne pensait à Dieu qu’au temple. Selon la tradition, il a imprégné son travail de charpentier d’un esprit de prière. Tout en accomplissant son travail quotidien, il gardait à l’esprit Celui pour qui il travaillait. Tout en effectuant le travail du Seigneur, il n’oubliait pas le Seigneur du travail. Il n’y a aucun doute que les pensées de saint Joseph se tournaient sans cesse vers Dieu qu’il aimait tellement et qu’il servait si bien. La conversation avec son Père du ciel était la toile de fond exquise du dur travail de son atelier de charpentier.
3. Chercher la perfection. Tout comporte une signification et une valeur, et tout vaut la peine d’être bien fait, quand il est fait pour Dieu. C’est cela l’esprit de l’ouvrier, véritablement chrétien. Dans les cathédrales gothiques, les ouvriers ne prenaient pas de raccourcis. Même dans les coins les plus retirés, cachés aux yeux de tous à moins que l’on soit sur un échafaudage, grand soin a été pris d’y mettre des chefs d’œuvre d’art. Saint Joseph a peut-être eu des douzaines de clients, mais il n’avait qu’un seul patron à qui il a désiré plaire : Dieu. Son travail même était une prière en action qu’il offrait vers le haut avec un profond esprit d’amour et de service. Si parfois notre propre travail semble sans intérêt, nous avons peut-être besoin d’une bonne dose de la spiritualité de saint Joseph. L’amour cherche à tout faire avec perfection.
Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, donne-moi la grâce de voir toujours l’immense valeur de faire des choses pour la gloire de ton Père.
Résolution Aujourd’hui j’accomplirai une tâche désagréable purement par amour pour Dieu.
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