Les méditations
Celui qui demande, reçoit
Matthieu 7, 7-12
"Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte. Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s’ouvrira. Lequel d’entre vous donnerait une pierre à son fils qui lui demande du pain ? ou un serpent, quand il lui demande un poisson ? Si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ! Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi, voilà ce que dit toute l’Écriture, la Loi et les Prophètes."
Réflexion
1) Une caractéristique de la prière filiale est la confiance. Cette vertu ne se borne pas à attendre passivement les bienfaits de Dieu mais elle mobilise les facultés de l’âme pour se rendre disponible à recevoir ces dons de Dieu. La première attitude, c’est la demande. La prière chrétienne n’est pas le fruit de nos efforts humains, mais elle requiert notre collaboration. Avec la certitude que l’homme ne peut rien réussir sans l’aide de la grâce divine, nous nous tournons vers Dieu pour Le supplier de nous accorder ce que nous Lui demandons avec confiance.
2) Le paragraphe numéro 2654 du Catéchisme nous enseigne que « les Pères spirituels, paraphrasant Matthieu 7,7, résument ainsi les dispositions du cœur nourri par la parole de Dieu dans la prière : « Cherchez en lisant, et vous trouverez en méditant ; frappez en priant, et il vous sera ouvert par la contemplation. »
3) Ce sont les quatre degrés classiques de la Lectio divina pratiqués depuis l’antiquité dans l’Eglise, surtout par les moines, et appliqués dans ces méditations. Les quatre pas sont, chacune à sa manière, nécessaires : la lecture de la parole de Dieu nous permet d’écouter Dieu, mais sans la méditation elle est aride car nous ne sommes pas pénétrés de sa richesse ; la méditation sans lecture induit en erreur ; l’oraison sans méditation est tiède parce que les richesses de l’amour de Dieu et de ce que l’on demande n’ont pas été découvertes ; la méditation sans oraison reste sans fruit parce que ce que nous cherchons ne résulte pas de nos efforts mais d’un don de Dieu, et nous devons demander ce don ; l’oraison pieuse atteint la contemplation des mystères médités ; on parvient à la contemplation sans oraison ou très rarement, ou par miracle. (cf. Guide du Cartujo, Scala Claustralium, XIIe s.)
Prière
Père très bon, tu écoutes toujours les prières de tes enfants. Répands dans nos âmes un esprit de fils adoptifs qui nous fera exclamer : « Abba, Père ! ». Fais qu’ainsi nous recevions de Toi les choses que, sous ton inspiration, nous te demandons, par Christ notre Seigneur. Amen.
Résolution
Confier à Dieu, avec une pleine confiance, une nécessité de l’Eglise ou de nos frères.
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