Les méditations
N’ayez aucun doute au sujet de la souffrance
Saint Luc 9,43-45
Comme tout le monde était dans l’admiration devant tout ce que faisait Jésus, il dit à ses disciples : « Mettez-vous bien en tête ce que je vous dis là : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. » Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles, elles restaient voilées pour eux, si bien qu’ils n’en saisissaient pas le sens, et ils avaient peur de l’interroger sur ces paroles
Réflexion
1. Dans l’évangile d’aujourd’hui, nous voyons que Jésus ne mâchait pas ses mots
quand il parlait à ses apôtres. Il a voulu
briser leurs préjugés personnels au sujet
du Messie, des préjugés conçus en fonction de
leur intérêt propre : "entrez ceci dans vos têtes !" leur dit-il.
Votre maître va souffrir ! Faites entrer cela dans vos coeurs : la
douleur fait partie de ma mission ! Il savait
combien sa crucifixion serait un scandale monstrueux pour eux. Il savait
combien il serait difficile pour ses disciples de comprendre que Dieu a choisi de
sauver l’humanité par la plus grande des énigmes humaines :
la souffrance. Ainsi, son message devait être clair, intense, aller droit au coeur :
n’ayez aucun doute - la douleur fait partie du
plan.
2. La souffrance nous effraye toujours. Qu’elle soit physique ou morale, la
souffrance nous fait peur et sa raison d’être - la réponse au « Pourquoi ? »-
semble toujours nous échapper. En tant que disciples de Jésus, nous devons nous demander si nous avons assumé le mystère de la souffrance. Est-ce que nous avons réellement accepté
le plan mystérieux de Dieu par lequel il prévoit, même
dans nos propres vies, d’employer la souffrance comme moyen de
nous faire grandir, de progresser dans la sainteté, de faire réparation pour le
péché, et pour nous sauver ?
3. « Que de fois les décisions divines nous causent de la peine ! Je le crois bien ! Mais la souffrance- comme elle est féconde… ! La douleur est donnée aux âmes à leur mesure…Que Jésus-Christ n’ait pas à vous faire ce reproche : ’Pourquoi n’as-tu pas su recevoir humblement et avec résignation -en acceptant par amour mes décisions de Père qui ne recherche qu’une fécondité de salut purificatrice- une souffrance à laquelle j’avais attaché des grâces surabondantes… » (Lettre du Père Martila Maciel, L.C. du 20 mai 1950).
Sommes-nous intimement persuadés que
nous aussi nous devons unir nos souffrances au Christ pour le salut du monde ?
Prière
Jésus, tu t’es laissé cloué sur une
croix le Vendredi Saint pour me donner l’exemple éternel et suprême de la
façon dont la douleur peut être transformée en amour et en
salut. Quand j’accepte les croix que tu permets dans ma vie et
que je te les offre avec générosité, elles deviennent un
bel holocauste, et en retour, tu répands ta grâce
sur les âmes. Je le crois, Seigneur. Aide-moi à
grandir en générosité, et à ne jamais refuser la
croix que tu me donnes à porter afin de collaborer avec ton
plan de salut. Amen.
Résolution
J’offrirai la croix que le Seigneur permet dans ma vie aujourd’hui pour le salut des âmes
et pour une plus grande sainteté du peuple de Dieu.
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