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 - 28 mars 2024 - Saint Gontran
Date : vendredi 1er avril 2005 | Lire l'Evangile dans son contexte
La m餩tation

 

Les méditations

Brasier de miséricorde, brasier d’amour

Saint Jean 21, 1-14

Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord du lac de Tibériade, et voici comment. Il y avait là Simon-Pierre, avec Thomas (dont le nom signifie : Jumeau), Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples. Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, ils passèrent la nuit sans rien prendre. Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. Jésus les appelle : « Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? » Ils lui répondent : « Non. » Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le ramener, tellement il y avait de poisson. Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre l’entendit déclarer que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau. Les autres disciples arrivent en barque, tirant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres. En débarquant sur le rivage, ils voient un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. Jésus leur dit : « Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre. » Simon-Pierre monta dans la barque et amena jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré. Jésus dit alors : « Venez déjeuner. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur. Jésus s’approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson. C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.

Prière d’introduction Au moment où je m’approche de toi dans la prière, Seigneur, je te demande de toucher ma vie et ma volonté de telle sorte que je sois pénétré d’une connaissance plus profonde de ton amour et de ta résurrection. Soutenu par la puissance de ta résurrection, puissé-je vivre la charité évangélique d’une façon plus réelle, plus concrète, en commençant par accorder le pardon et chercher la réconciliation avec chacun.

Pétition Seigneur, fais-moi la grâce de rechercher ta miséricorde. Je pourrai ainsi oublier mes différends avec mon prochain, leur pardonner du fond du coeur et vivre dans l’harmonie avec eux.

Pointsde réflexion

1. « Je m’en vais à la pêche ». Dans une méditation, cette semaine, nous avons vu comment les deux apôtres Pierre et Jean , sont entrés dans la tombe. L’Ecriture nous fait remarquer que Jean crut mais elle ne dit rien au sujet de la foi de Pierre (Jean 20,8) Il avait une hésitation, un problème à résoudre dans sa vie avant de donner entièrement sa foi au Seigneur. Pierre rumine dans son coeur ses infidélités passées, peut-être même son reniement et ceci l’ inquiète. Quand l’homme n’est pas à l’aise dans certaines situations, il cherche à s’appuyer sur des sécurités bien concrètes qui puissent lui redonner confiance en lui-même. Pour Pierre, c’était la pêche. Alors il part, il retourne à ses filets et invite les autres apôtres, ceux-là mêmes qui avaient abandonné Jésus pendant sa passion. C’est peut-être pour éviter le remords qu’ils l’ont suivi si volontiers.

2. Les vrais amis nous reconduisent au Christ. Les apôtres répondent aussitôt à Pierre : « Nous allons avec toi. » (Jean 21, 3) Il est permis de penser que Jean entra dans la barque avec des intentions différentes de celles de Pierre et des autres. Les hommes savent que les réactions du coeur sont semblables chez les uns et les autres car ils ont souvent connu les mêmes expériences. Pour Jean, ce départ à la pêche lui a peut-être rappelé ce précédent voyage où Pierre, repentant, fut amené à dire : « Seigneur, éloigne-toi de moi car je suis un pécheur » (Luc 5,1-11). Avec cette pensée, Jean est peut-être entré dans la barque pour demeurer plus près de Pierre, attendant qu’arrive le moment d’une réconciliation. L’occasion survient opportunément quand Jean s’écrie : "C’est le Seigneur !" Jean n’avait pas abandonné Pierre. Il ne faut pas, nous non plus, abandonner les autres. Nous avons tous dans nos vies de ces poids dont nous ne sommes pas fiers. C’est une grande joie que d’avoir une âme amie qui nous reconduit au Christ. Est-ce que je sais, moi, comment aborder avec humilité et compréhension des personnes qui ont besoin d’être reconduites au Seigneur ? Est-ce que je sais manifester cette amitié que Jean a eue pour Pierre ?

3. Du feu du reniement à celui de la miséricorde. Comme Pierre s’approche du rivage, il voit un feu de braise allumé qui lui rappelle cet autre feu, le soir de la Passion, où en se réchauffant dans le prétoire il avait renié Jésus si lamentablement disant : "Je ne connais pas cet homme."(Matthieu 2, 72-74) Comme il souhaiterait maintenant avoir dit des paroles semblables à celles où il déclarait : "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant !". Mais dans la vie de Pierre, comme dans la nôtre, la fidélité n’est pas constante. Pour cette raison, le Seigneur nous invite tous au somptueux banquet de Sa miséricorde : « Venez déjeuner. » Le Seigneur rend la bonté en échange du mal, nous donnant ainsi une éloquente illustration des Béatitudes (Luc 6, 27-38) Les disciples n’eurent pas à Lui demander : "Qui es-tu ?" En le voyant, ils reconnurent la miséricorde. Après avoir vu Jésus trois ans durant pardonner les péchés et guérir les malades, ils savaient bien qu’Il était le Miséricordieux. Il n’y avait pas d’erreur : C’est le Dieu de miséricorde qui était debout devant eux. Il est encore parmi nous, un exemple vivant à imiter.

Dialogue avec le Christ Investi par la puissance de ta résurrection, qu’il me soit donné de vivre une vie vraiment évangélique. Que je sois l’ami de mon prochain comme Jean l’a été pour Pierre. Fais de moi un instrument de paix. Que je comprenne toujours que notre rédemption ne s’accomplit pas avec le pardon de mes péchés mais qu’il doit se prolonger dans un coeur converti, prêt à pardonner et à rendre service, surtout à ceux qui m’ont fait du mal. Permets-moi et aide-moi à répandre partout ton adorable charité.

Résolution J’essaierai de faire un acte de charité, difficile et discret envers quelqu’un dont la compagnie m’est pénible, qui m’est même hostile.



Cette méditation a été écrite par



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