Les méditations
La route raide et épineuse de la vérité
Saint Marc 1, 21-28
Jésus, accompagné de ses disciples, arrive à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait. On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit mauvais, qui se mit à crier : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu. » Jésus l’interpella vivement : « Silence ! Sors de cet homme. » L’esprit mauvais le secoua avec violence et sortit de lui en poussant un grand cri. Saisis de frayeur, tous s’interrogeaient : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! Il commande même aux esprits mauvais, et ils lui obéissent. » Dès lors, sa renommée se répandit dans toute la région de la Galilée.
Prière d’introduction Seigneur, dispose mon cœur à bien méditer, non pas simplement à formuler des pensées pieuses, mais à contempler tes vérités en ta présence. Prier c’est jouir de ta présence, te regarder dans les yeux, me laisser aimer par toi.
Demande Seigneur, fais moi comprendre que tu es la vérité. Aide-moi à t’aimer en tant que la Vérité incarnée dans mon cœur.
Points de réflexion
1. La vérité et le bien entrelacés. "Car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes." Dans son encyclique ‘Splendeur de la Vérité’, le pape Jean Paul II nous rappelle le lien nécessaire entre la liberté, la vérité et le bien. Il est allé jusqu’à dire qu’une compréhension correcte de ce lien est essentiel pour le salut du monde car la vérité éclaire l’intelligence et donne sa forme à la liberté de l’homme, qui, de cette façon, est amené à connaître et à aimer le Seigneur. Jésus enseignait avec autorité parce qu’il était à la fois la Vérité et le Bien. Notre liberté consiste à le reconnaitre et à vivre en conséquence.
2. Multiplier le Bien. "Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ?" Quand notre liberté refuse d’admettre que Jésus est la Vérité et que notre plus grand bien est de l’aimer et de le suivre, nous nous sentons menacés. Nous nous accrochons au bien que nous imaginons avoir en dehors du Christ. Il ne veut pas enlever le bien que nous avons, il désire plutôt l’augmenter et le multiplier. Comme l’a dit Benoît XVI : « Le Christ ...‘n’enlève rien ; il donne tout. »(Homélie du 24 avril 2005) Mais pour y arriver, il est nécessaire de renoncer aux biens inférieurs auxquels nous tenons de sorte que de plus grands biens puissent se lever avec force. "Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit". (Jn 12,24).
3. Les exigences de la Vérité. ‘Tous s’interrogeaient : " Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! "’ Aujourd’hui nous vivons dans un monde relativiste, où chacun choisit la vérité qui lui convient. "Pourvu que tu sois heureux" est la devise du jour. Nous sommes stupéfiés quand Jésus brise le moule du relativisme, quand il révèle le mensonge qui s’y cache et il proclame qu’il est la Vérité. Quand le choix de l’exigence de l’évangile surgit dans ma vie, est-ce que je me réfugie dans le relativisme en prétendant que comment ou si j’y réponds n’importe pas ? Si le message évangélique va dans mon sens, j’y obéis, mais si cela devient inconfortable.... La vérité peut déranger, mais quelle bénédiction de savoir que dans la personne du Christ, la vérité est aussi amour, miséricorde, bonté et joie.
Dialogue avec le Christ Seigneur, tu sais avec quelle facilité j’évite de satisfaire tes désirs pour ma vie. Je me justifie tout en sachant que quand j’accomplis ta volonté, je découvre toujours en moi une nouvelle force, une énergie cachée et des ressources inexploitées d’amour. Aide-moi à me donner à toi dans l’amour, à satisfaire tes demandes, et à éprouver la puissance de ta grâce déversée en moi.
Résolution Aujourd’hui je ferai un sacrifice difficile par amour pour le Christ, celui qui, je le sais, le satisfera le plus.
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