Les méditations
La folie de Dieu
Saint Marc 3, 20-21
Jésus entre dans une maison, où de nouveau la foule se rassemble, si bien qu’il n’était pas possible de manger. Sa famille, l’apprenant, vint pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. »
Prière d’introduction Seigneur, je crois en ta bonté et en ta miséricorde infinie. Je sais que tu t’occupes de moi et j’espère en ta générosité. Je t’aime, Seigneur, et je veux que mon amour soit sans conditions, comme le tien.
Demande Accorde-moi la grâce de m’abandonner à toi, Seigneur.
Points de réflexion
1. « Il a perdu la tête. » Certains membres de la famille de Jésus n’ont pas encore compris la mission de Jésus. Ou alors, ils n’y croient pas. Ils pensent qu’il est devenu fou. Il était assailli par des foules de personnes, au point de ne pas manger. Leur regard sur cette situation est celui du monde. Ils jugent l’attitude de Jésus comme déraisonnable ; ils pensent qu’il devrait prendre soin de lui-même ; se passer du confort élémentaire leur paraît incroyable. La prudence humaine nous menace aussi. Elle nous incite à calculer le coût de notre don de nous-mêmes, à nous préoccuper de notre bien-être, sous prétexte de rester raisonnable. Ceci nous amène à voir la vie comme quelque chose de temporel, en ignorant l’aspect éternel de notre existence, et cela nous amène à travailler comme si notre mission n’était ni urgente ni importante.
2. Je ne changerai jamais ! Parfois nous sommes tentés de douter de la capacité de Dieu à nous transformer. Et si nous ne doutons pas de sa miséricorde, doutons-nous de sa patience ou de l’immensité de sa générosité ? Jésus est le consacré de Dieu pour accomplir une mission donnée, concrète et importante : le salut de tous les hommes. Et Jésus n’a pas hésité à tout sacrifier pour accomplir sa mission, par amour de Dieu et des hommes. S’il fallait qu’il prêche toute la journée, il le faisait même si cela impliquait qu’il n’aurait ni le temps de manger, ni de dormir. Une personne passionnée par l’annonce de l’évangile ne peut faire autrement que de paraître un peu folle devant les hommes. Mais, devant Dieu, il est un héros, un saint, car sa principale motivation est l’amour. Contemplons l’exemple du Christ et imitons cette ‘folie’ afin de faire le bien à ceux qui nous entourent sans se lasser, par amour du Christ et son Règne.
3. Travailler comme si tout dépendait de nous, prier comme si tout dépendait de Dieu. Si le péché et la haine sont forts, l’amour et le pardon sont plus forts. La venue du Christ est le commencement de la fin du mal. Ne soyons pas intimidés ou effrayés quand le mal se montre. Où le péché abonde, la grâce surabonde nous dit saint Paul (Rom. 5, 20). Dieu demande que nous nous unissions à lui de toutes nos forces. L’Esprit Saint finira le travail d’unité et de charité, en travaillant en nous et à travers l’Eglise. Croyons à l’amour de Dieu, afin de lui permettre de travailler dans ma vie. Le découragement est l’oeuvre de l’orgueil ; l’espoir est l’oeuvre de Dieu. Est-ce que je continue à espérer, même face au mal et devant la faiblesse humaine ?
Dialogue avec le Christ Seigneur, renouvelle ma foi et mon espérance. Donne-moi le courage et la vision de ton vicaire, Jean Paul II, qui continue à travailler et à prier avec confiance, en dépit de l’obscurité dont il est témoin. Ne me permets jamais de me laisser aller au découragement, au pessimisme ou à la frustration. Je fais confiance à ta grâce et à ta sagesse. Que je puisse me donner totalement comme tu l’as fait, sans m’arrêter aux calculs humains et à la fausse prudence du monde.
Résolution Je renouvellerai ma résolution de travailler sur une vertu qui semble impossible à conquérir, faisant confiance à la bonté de Dieu et à sa grâce pour y parvenir.
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