Les méditations
Vendredi Saint
Saint Jean 19, 28-35
Après cela, sachant que désormais toutes choses étaient accomplies, et pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. » Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit :
« Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. Comme c’était le vendredi, il ne fallait pas laisser des corps en croix durant le sabbat (d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque). Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Des soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis du deuxième des condamnés que l’on avait crucifiés avec Jésus. Quand ils arrivèrent à celui-ci, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
Réflexion
1) Utilisons notre imagination pour contempler les évènements du Vendredi Saint. Essayons de visualiser intérieurement la souffrance de Jésus. Prenons notre temps. Contemplons un moment en particulier qui touche une corde sensible de notre âme. L’important est de laisser notre cœur s’émouvoir par l’amour de Jésus pour nous. Il s’est offert afin d’effacer nos péchés : « A cause de ses souffrances, il verra la lumière, il sera comblé. Parce qu’il a connu la souffrance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs péchés. C’est pourquoi je lui donnerai la multitude en partage, les puissants seront la part qu’il recevra,
car il s’est dépouillé lui-même jusqu’à la mort, il a été compté avec les pécheurs,alors qu’il portait le péché des multitudes et qu’il intercédait pour les pécheurs. »
(Isaïe 53 :11-12)
2) L’humiliation est une attaque contre notre dignité humaine. Notre valeur en tant que personne s’en trouve touchée. Comme nous souffrons quand nous sommes humiliés ! Accepter par amour d’être humilié revient à accepter une mort intérieure. C’est accepter de mourir à soi-même. C’est bien ce que le Christ a accepté par amour pour nous. Il s’est laissé humilié par amour pour moi pour que je devienne humble par amour pour lui. « Le Christ lui-même a souffert pour vous et vous a laissé son exemple afin que vous suiviez ses traces, lui qui n’a jamais commis de péché ni proféré de mensonge : couvert d’insultes, il n’insultait pas ; accablé de souffrances, il ne menaçait pas, mais il confiait sa cause à Celui qui juge avec justice. Dans son corps, il a porté nos péchés sur le bois de la croix, afin que nous puissions mourir à nos péchés et vivre dans la justice : c’est par ses blessures que vous avez été guéris. » (1Pierre 2 :21-24)
3) Regardons Jésus sur la croix. Imaginons-Le suspendu au bois de la croix, agonisant, son corps meurtri au point d’être méconnaissable. Chaque instant des trois longues heures doit sembler une éternité. Contemplons l’humanité du Christ : « Il s’est fait homme de la Vierge Marie…Il est l’agneau silencieux, l’agneau immolé, l’agneau né de la Vierge Marie. Il a été arraché au troupeau, traîné jusqu’à l’abattoir, immolé le soir, et enterré la nuit. Aucun de ses os n’a été brisé, son corps n’a pas connu de corruption. Il est Celui qui est ressuscité des morts, et qui a relevé l’homme des profondeurs du tombeau. » (d’une homélie du jour de Pâques du saint Melito, évêque de Sardis)
Prière
Seigneur, que la contemplation de ta passion et de ta mort remue mes sentiments, touche mon cœur et, surtout, atteigne ma volonté. Aide-moi à percevoir la profondeur de ton amour pour moi et pour toutes les âmes. Que ton amour sacrificatoire allume en moi un grand désir de sauver des âmes.
Résolution
Aujourd’hui, je laisserai la méditation de la Passion du Christ toucher ma volonté en m’inspirant à prendre la ferme décision de pratiquer la vertu dont j’ai le plus besoin.
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